Remplacer le gazon par du gravier pour économiser l’eau
Dans beaucoup de régions du Sud de la France, garder un gazon bien vert pendant toute la période estivale demande d’importantes quantités d’eau pour l’arrosage.
Afin d’économiser cette précieuse eau, il existe une alternative qui est de remplacer le gazon par du gravier dans certaines parties du jardin.
Les plantes et le gravier
Dans la nature, de nombreuses plantes prospèrent dans un environnement purement minéral : dunes, rocailles naturelles, éboulis, berges de ruisseau…
Mais dans la plupart de nos jardins, le gravier sera utilisé uniquement comme couche superficielle posée sur la terre. Les plantes habituelles trouveront ainsi le substrat idéal pour leur développement, le gravier venant simplement se substituer au gazon.
Délimiter certaines zones du jardin
Bien sur, il n’est pas obligatoire ni même conseillé de remplacer 100% des surfaces de pelouse par du gravier. En effet, si une grande pelouse vide ressemblera à un terrain de foot, un grand espace engravilloné ressemblera lui à un terrain de pétanque !
Non, l’idée est plutôt de délimiter quelques zones bien précises dans le jardin afin de créer de nouveaux espaces. Car n’oublions pas qu’un jardin est souvent intéressant grâce à la multiplicité et à la diversité de ses espaces!
Le gravier permettra aussi de faire la transition entre le gazon et la terrasse ou pourra être utilisé pour créer une nouvelle allée.
Espace naturel ou architecturé ?
Personnellement, lorsque je conçois un jardin ou un espace vert, j’aime bien mettre les deux en confrontation. Plus simplement, si votre jardin est plutôt sauvage et naturel, un espace plus architecturé pourrait contraster et créer la surprise. A l’inverse, si votre jardin est déjà très « dessiné », un espace plus organique et naturel sera tout indiqué.
Création de votre espace
Espaces non plantés
Idéalement, votre terrain sera d’origine caillouteuse, bien drainé. Ainsi, vous n’aurez que peu de préparation lors de la création. Commencez par établir un plan des surfaces (jeu, allées, terrasse, salon de jardin, espaces verts et fleuris). Si votre terrain n’est pas caillouteux, il vous faudra au préalable étaler une couche de sable sur la terre d’origine, à incorporer intimement lors de la préparation du sol, sur une vingtaine de centimètres de profondeur afin d’entraver l’apparition des mauvaises herbes dans les espaces non plantés.
Espaces plantés
Les plantes seront simplement installées aux emplacements choisis. Une fois les plantes installées, vous procéderez à un épandage, sur toute la surface, d’une couche uniforme de sable, gravillons, cailloux ou galets (selon votre choix) de 5 à 7 cm d’épaisseur minimum.
Cette préparation permet, outre la diminution des mauvaises herbes issues de graines ou de racines pugnaces, le maintien d’un niveau correct d’humidité propice à la bonne croissance des racines, sans pour autant avoir besoin d’arroser par la suite. Voilà donc une solution particulièrement écologique. N’hésitez-pas également à placer des copeaux de bois (en jardinerie) au pied de vos plantations. Notez aussi que le collet de vos plantes sera toujours protégé des excès d’humidité.
Entourez le pied des grosses touffes, de galets, parsemez le sol de pierres plates où vous laisserez courir les espèces rampantes mais n’oubliez pas de laisser des espaces libres pour vos autres plantations.
Associez de grosses pierres aux formes et couleurs différentes à des plantes aux coloris variés.
Enfin, mon dernier conseil : Donnez libre cours à votre imagination et n’oubliez pas de vous inspirer de la nature ou d’aller chercher quelques bonnes idées dans les parcs et jardins publics… et si vous n’aimez pas le gravier, pensez aussi au gazon synthétique qui ne demande ni entretien ni arrosage 😉