L’automne c’est la saison parfaite pour planter des bulbes à fleurs
L’origine latine du mot nous éclaire aussitôt : bulbe du latin bulbus qui veut dire oignon, c’est-à-dire en langage botanique, « un organe végétal souterrain formé d’un bourgeon entouré de feuilles rapprochées et charnues, remplies de réserves nutritives permettant à la plante de reformer chaque année ses parties aériennes ».
Ah qu’ils en ont de la chance ces bulbes de pouvoir se reconstituer ainsi. Imaginez, après un hiver plus ou moins douillet, de pouvoir vous réveiller sans passer par la case coiffeur et de vous retrouver aussi belle qu’aux premiers jours de l’automne, fraîche et dispose, comme après un sommeil réparateur !
Au fait c’est quoi les bulbes ?
Le plus célèbre est probablement la tulipe. Aujourd’hui, les bulbes de tulipes sont très accessibles et donnent des fleurs qui enchantent nos jardins au printemps. Parmi les autres, les jacinthes, les narcisses, les crocus. On en trouve de toutes tailles, de toutes couleurs, y compris dans des mélanges subtils qui font de merveilleuses compositions.
Parmi les espèces moins courantes, on peut citer les muscaris, les scilles, les perce-neige, l’iris bulbeux et bien d’autres comme l’ail d’ornement.
Pourquoi choisir l’automne ?
C’est simple, les bulbes ont besoin de se fortifier par une période de froid pour s’épanouir ensuite. C’est un peu comme si l’on vous disait qu’il vous fallait une période anorak et cache-nez avant de passer au maillot de bain et aux lunettes de soleil… D’ailleurs, n’apprécie-t-on pas d’autant plus le printemps qu’il y a eu l’hiver auparavant ?
Plantez les bulbes entre septembre et novembre non sans avoir au préalable préparé votre terrain. Mais rassurez-vous, les bulbes sont d’une nature bon enfant, peu exigeants sur la qualité du sol. Ils craignent essentiellement l’humidité qui les ferait pourrir.
Si votre sol est lourd ou argileux, faites-en sorte de l’alléger par des apports de sable ou de tourbe. Quoi qu’il en soit, remuez votre terre et retirez les mauvaises herbes pour faire place nette, vous aiderez les racines à se développer plus aisément.
Comment réussir votre plantation ?
Il est important de recouvrir vos bulbes d’une épaisseur de terre égale à trois fois la hauteur de l’oignon. N’hésitez pas à creuser un trou à fond plat puis déposez le bulbe en évitant une poche d’air qui nuirait au développement des racines. Rebouchez en tassant la terre à la main ou à l’aide de votre plantoir. Respectez bien les distances entre les bulbes, évoquées dans le point suivant.
Comment composer vos massifs ?
Pour un résultat décoratif, ne voyez pas trop étroit et préparez des massifs assez grands. Ne soyez pas trop militaire dans votre alignement, la répartition en paraîtra plus naturelle. La disposition en quinconce est par exemple une forme idéale. Si vous disposez d’une petite quantité de bulbes, ou d’un espace restreint, dans ce cas, rassemblez-les en nombre impair.
Le bon espacement se situe autour de 15 cm pour les tulipes et narcisses, un peu moins pour les jacinthes ou les iris de Hollande et guère plus de 5 cm pour les autres.
Enfin, si vous optez pour un parterre « à la jonchée », uniquement pour les petits bulbes, dans un souci d’inspiration très bucolique, à la façon d’un sous-bois, jetez les bulbes à la main dans un désordre naturel. L’effet en sera très joli et vous aurez l’impression que vos fleurs jaillissent du sol au printemps dans un synchronisme chromatique étonnant.
Conseils supplémentaires ?
Plantez plutôt profond car le bulbe sera mieux protégé du froid, de la pluie ou de la sécheresse. Trois fois la hauteur du bulbe, c’est l’idéal.
En cas de coup de froid vif l’hiver, protégez vos bulbes avec un voile d’hivernage, de la paille ou avec des écorces de pin.