L’isolation des toitures
Voici quelques techniques pour l’isolation des toitures
Les fibres minérales en rouleaux
Doublées ou non sur une face d’un papier kraft pare vapeur, elles sont déroulées bord à bord sur le plancher du comble, le pare vapeur tourné vers la chaleur. Selon l’épaisseur désirée, l’isolant sera posé en une ou deux couches. Dans ce dernier cas, seule la couche inférieure comportera une pare vapeur. Si le plancher est à solives apparentes, l’isolant sera déroulé perpendiculairement à celles-ci, de manière à ce qu’elles soient bien recouvertes.
- Deuxième couche de laine minérale sur un plancher plat, croisée avec la première couche
- Si une deuxième couche est nécessaire, la première (avec pare vapeur) sera déroulée entre les solives, la seconde perpendiculairement.
- Laine minérale en panneau entre les solives du plafond
Les isolants en vrac
- Présentés en granulés, en billes ou en flocons, ils se déversent sur le plancher du comble.
- Laine de roche en flocon déposée entre les solives du plafond (Rockwool)
- Lorsque l’épaisseur requise est atteinte, on égalise la couche au moyen d’un râteau ou d’une planchette. Si le comble est fortement ventilé, pour éviter le déplacement de l’isolant, on peut le saupoudrer d’une fine pellicule de plâtre que l’on humectera ensuite avec un vaporisateur.
Les toitures combles habitables
Dans ce cas, l’isolant doit être fixé parallèlement à la pente du toit (le rampant) afin d’envelopper tout le volume chauffé. Il est impératif de laisser entre l’isolant et le dessous de la couverture une lame d’air d’au moins 4 cm d’épaisseur. Elle permettra la ventilation de la charpente et de l’isolant, et évitera à la toiture de subir des chocs thermiques.
Laine minérale en rouleau revêtu de kraft avec languettes d’agrafage, fixée sous la charpente de la toiture.
Les rouleaux de fibres minérales
On emploie des rouleaux dotés d’une pare vapeur et d’une languette. Trois cas peuvent être rencontrés :
L’épaisseur d’isolant choisie permet de ménager une lame d’air : les rouleaux sont alors agrafés directement sous les chevrons à l’aide des languettes.
L’épaisseur d’isolant est inférieure à 13 cm, mais ne permet pas de laisser une lame d’aire suffisante : il faut alors doubler le chevronnage existant à l’aide de taquets et de lisses pour en augmenter l’épaisseur, puis agrafer directement l’isolant sur les lisses.
Si l’on souhaite installer un isolant d’une épaisseur supérieure à 13 cm, une telle épaisseur n’existant pas sur le marché, on devra disposer le matériau en deux couches. La première constituée de panneaux semi-rigides de fibres minérales sans pare vapeur, est placée entre les chevrons en laissant la lame d’air. La seconde, constituée de rouleaux, s’agrafe sur un contre-chevronnage cloué perpendiculairement à celui existant.
Dans les trois cas, l’isolant doit être doublé par un parement (plaques de plâtre, contre-plaqué, lambris, etc.).
Un système de pattes est conçu pour accrocher la seconde couche d’isolant
- Le procédé Deltarock permet de bloquer une première couche isolante entre les chevrons. La forme triangulaire des panneaux Deltarock facilite leur insertion et élimine les ponts thermiques.
- La seconde couche de laine minérale est fixée, perpendiculairement à la première, entre les pattes métalliques.
- Panneau de complexe isolant vissé sur les chevrons en seconde couche,
Les complexes isolants
Certains isolants (fibres minérales, polystyrène, polyuréthanne…) sont présentés sous forme de panneaux composites constitués d’une épaisseur d’isolant collée en usine sur une plaque de plâtre. Leur installation est extrêmement simple, puisqu’ils se clouent ou se vissent directement sur le chevronnage (perpendiculairement de préférence).
Les toitures-terrasses
Opération rendue délicate par les contraintes que subit d’isolant (pluie, soleil, variations de température, etc.), l’isolation des toitures-terrasses doit de préférence être confiée à un spécialiste. Elle peut-être réalisée de deux façon :
L’isolant sur étanchéité
Appelé aussi « toiture inversée », ce procédé est applicable aux terrasses dont l’étanchéité est en parfait état. On dépose sur celle-ci des plaques d’un isolant présentant une excellente résistance à l’eau et à la compression que l’on recouvre d’une protection lourde en gravillons destinée à les maintenir plaquées contre la terrasse.
L’isolant sous étanchéité
Si l’étanchéité en place n’offre pas toutes les garanties, les plaques d’isolant disposées sur la terrasse sont recouvertes d’une ou plusieurs couches de produits d’étanchéité avant l’application de la protection lourde.
Il ne faut jamais isoler une toiture-terrasse par l’intérieur en collant un isolant au plafond du logement. Une telle disposition risquerait d’entraîner des ruptures d’étanchéité, voire des fissures graves dans la dalle de couverture. La seule alternative envisageable pour une isolation intérieure réside dans l’installation d’un faux plafond isolant séparé de la dalle de couverture.