Le ponçage: conseils

Conseils pratiques sur le ponçage:

• Pour éviter les égratignures, poncez toujours dans le sens du grain du bois et soyez prudent aux endroits où le grain change de direction, surtout si vous utilisez une ponceuse de finition ou à courroie.
• Souvenez-vous que les placages sont très minces et que les grains grossiers ou le ponçage excessif peuvent les endommager au point de les rendre non réparables. Il vaut
  donc souvent mieux de laisser la ponceuse à courroie sur son étagère.
• Quand vous effectuez des réparations, vous devrez parfois vous rendre à l’évidence qu’il vous faudra poncer une surface en entier pour éviter l’apparence pommelée que cause souvent le ponçage partiel.
• Après avoir poncé et avant d’appliquer le fini, vous devrez enlever toute poussière, huile, colle et autre résidus de la surface..
• L’humidité peut nuire au papier abrasif. Rangez-le donc dans des sacs réutilisables bien scellés (Ziplock).
• Il se peut qu’une lime émeri ou une lime à ongles de métal soit assez mince pour se faufiler entre les fissures des planches et y enlever les résidus de peintures ou de vernis.
• Pour obtenir un fini parfait, humectez le bois légèrement avant le ponçage final, épongez-le et laissez-le sécher. L’eau soulèvera les fibres restantes et vous permettra d’arriver à une surface parfaitement lisse au moment du ponçage final.
• Poncez légèrement les bords de bois afin d’éviter qu’ils s’effritent.

La sécurité

En matière de ponçage, le risque d’accident le plus sérieux provient de la poussière. Utilisez donc un masque et des vêtements protecteurs et des lunettes de sécurité. Certaines ponceuses électriques sont munies de dispositifs de dépoussiérage tandis que les ateliers raffinés sont équipés de systèmes de dépoussiérage. Même si les ponceuses électriques sont conçues de façon sécuritaire, il n’en reste pas moins qu’elles sont des outils électriques qui exigent qu’on les traite avec prudence dans le respect des règles de sécurité. Et n’oubliez surtout pas que la poussière peut ruiner un projet en se posant sur un vernis ou un vernis-laque frais. La santé n’est donc pas la seule raison de porter attention à la poussière.

Les accessoires

Chiffon collant: torchon enduit d’une substance collante qui ramasse la poussière. Il n’a pas son pareil pour nettoyer une surface avant d’y appliquer une couche de finition.

Bouche-pores ou bois plastique: pâte qui, une fois sèche, peut être peinte ou teinte. Elle s’adapte aussi bien aux trous, aux égratignures profondes et aux fissures. Certains fabricants les offrent en teintes assorties au grain de certaines espèces de bois. Avant de les appliquer, assurez-vous que la surface est propre et faites un test dans un endroit hors de vue pour vous assurer qu’ils sont vraiment assortis au bois que vous entendez traiter.

Plâtre: il est au placoplâtre ce que le bouche-pores et le bois plastique sont au bois. Il se vend en poudre ou prémélangé. Vous devrez choisir le type qui vous convient selon l’envergure du projet que vous entreprenez. La poudre, que vous devrez diluer à l’eau, servira a boucher les petits trous causés par les clous et les fissures. Toutefois, si vous avez à boucher de gros trous ou tirer les joints du placoplâtre dans une pièce nouvellement rénovée, vous aurez intérêt à vous procurer du plâtre prémélangé que vous trouverez certainement plus pratique. Utilisez un couteau à mastiquer ou une truelle pour l’appliquer. Les projets d’envergure requièrent de nombreuses couches minces que vous devrez laisser sécher et poncer entre les applications.

Tampons décapants pour peinture et vernis: leurs mailles fines rappellent celles de la laine d’acier sauf que, généralement, ils sont fabriqués de plastique. Ils sont conçus pour travailler de concert avec des décapants liquides ou des gels décapant. Afin d’éviter de les encrasser, vous devriez les utiliser pour enlever les résidus des grattoirs.

Quand il s’agit de réparer les perforations de clous, la poussière ne présente pas vraiment de problèmes. Toutefois, les installations importantes de placoplâtre et le ponçage des joints et des perforations de vis entraînent des nuages de poussière considérables. Et cette poussière ne demande pas mieux que de se faufiler et de se cacher dans tous les recoins de la maison. Le problème se complique quand on considère que les joints de placoplâtre ont souvent besoin de trois couches de plâtre qui doivent sécher et être poncées entre chaque application. Vous devez donc compter sur quelques jours poussiéreux avant de terminer votre projet. Mais, ne vous en faites pas. Vous pourrez aussi compter sur une trousse de ponçage «sans poussière» conçue spécialement pour le placoplâtre. La trousse comprend un bloc à poncer, un tuyau et un adaptateur qui se branchent à un aspirateur normal. Elle est disponible en deux versions: l’une munie d’un simple bloc à main, l’autre munie d’une tige à laquelle s’attache le bloc pour faciliter le ponçage des murs élevés et des plafonds.

Tout travailleur du bois digne de ce nom se munira de quantités suffisantes de papier abrasif pour terminer ses projets, reconnaissant que le ponçage est la phase la plus importante avant celle qui précède la finition, celle qui détermine le succès ou l’échec ultime de tout projet de traitement de bois fin, de plancher, de plâtre ou de métal. Quoique les outils à commande mécanique facilitent le ponçage, il n’en demeure pas moins que la patience, un œil bien tourné vers les détails et le zèle du perfectionniste seront toujours de la partie. En bout de ligne, le défi consiste à connaître les ressources disponibles et à savoir les appliquer à un projet précis. Dans cette optique, un peu de recherche vous mènera loin!