L’étanchéité de la toiture : pose d’écran ou souple ou rigide ?
L’eau, la neige et l’humidité sont de redoutables ennemis des maisons et par conséquent l’étanchéité du toit est primordiale. Les tuiles ou les ardoises qui sont posées sur la toiture ne peuvent à elles seules contrer ces éléments d’où la nécessité, lors de la pose des tuiles, d’installer un écran d’étanchéité pour renforcer la résistance de la toiture.
Cet écran protégera l’intérieur de l’habitation si la couverture était endommagée ou lors de pluies ou neige soufflées par le vent. L’écran protégera également l’isolant. Il peut également contribuer à réduire le soulèvement des tuiles. Il est important de noter que ces écrans sont des compléments nécessaires à une toiture et ne peuvent remplacer celle-ci.
Son choix reposera principalement sur la zone climatique, l’emplacement de la maison ainsi que la pente du toit. Une attention particulière sera portée à l’étanchéité au niveau du faîtage lors de l’installation ou la réparation de couverture
Il existe deux types d’écrans d’étanchéité de toiture :
1 – Les écrans souples :
Ils sont essentiels dans le cas d’une pente trop faible ou inférieure à la normale car l’étanchéité et la pente sont interdépendantes. L’écran souple permet de pouvoir récupérer et réutiliser les éléments de couvertures anciens. Ainsi on pourra conserver l’aspect esthétique d’origine. L’écran souple est une feuille déroulée sur la charpente avant de poser la couverture et est surtout préconisé lorsque l’habitation est dans un site exposé.
Le feutre bitumé est souvent utilisé malgré le fait qu’il soit plus lourd et moins souple que les autres écrans de ce type. Le bitume est utilisé depuis longtemps et continue d’être un matériau fortement utilisé car il offre une bonne résistance au vent.
Si on recherche un écran léger, très souple et facilement mis en place, on se tournera vers le polyéthylène micro-perforé. Il exige une bonne ventilation de sous-face car il est peu perméable à la vapeur d’eau.
Un autre matériau de choix est la micro-fibre non tissée qui offre une bonne longévité, et l’imperméabilité à l’eau tout en ayant une haute perméabilité à la vapeur d’eau. Ce matériau est solide, léger, et facilement mis en place. Attention, il ne faut jamais mettre l’écran en sous-face de la tuile.
On retrouve également des écrans capables de réfléchir la majeure partie de la chaleur provenant de l’extérieur. De par sa nature, elle améliore le confort des pièces situées dans la partie haute de la maison.
2 – Les écrans rigides :
La majorité des charpentes de toitures ont des liteaux sur lesquels on pose les éléments de couverture. Dans les régions de grands vents et de fortes pluies, il est alors essentiel de poser des écrans rigides, tels que le bois, panneaux de particules, contreplaqués. Dans le cas de tuiles canal, on optera plutôt pour des supports en maçonnerie, béton, ou terre cuite. Idéalement, les écrans rigides devraient s’adjoindre un écran souple.
L’ étanchéité du toit par le bitume
Le bitume est un produit obtenu industriellement par la distillation du pétrole brut. Les membranes d’étanchéité sont souvent fabriquées de bitume. Certains produits font l’ajout de polymères afin d’en augmenter la longévité et la résistance thermique.
On retrouve également le bitume dans l’étanchéité des toits plats. Un toit plat doit être parfaitement étanche étant donné que l’eau de pluie peut y séjourner au lieu de se rendre directement et rapidement aux gouttières. Pour cette raison, les caractéristiques du bitume en font un matériau de choix.
Le bitume en rouleau est appliqué sur une couche adhérente faite également de bitume. On utilise souvent 2 à 3 couches de bitume en rouleau en prenant soin de décaler les joints. On utilise les membranes de bitume modifié à l’élastomère (polymère élastique) afin de réduire l’entretien. Dans le cas des membranes bi-couches, on met en place une membrane de base, suivie d’une membrane de finition. À l’aide d’un chalumeau on fusionne les 2 couches ensemble afin d’en créer une seule continue. Cette technique a l’avantage d’être moins coûteuse que les autres mais elle doit être exécutée dans les règles de l’art.
Le maître d’œuvre doit s’assurer de la température optimale de la bouilloire, et veiller à l’épaisseur de la couche de bitume. Un travail bien exécuté donnera une longévité de 30 ans à la toiture tandis qu’un travail mal exécuté réduira la durée de vie à 10 ans, d’où l’importance du choix de l’entrepreneur.