Termites : comment prévenir et guérir
Véritable fléau national, ces petits isoptères ravagent aujourd’hui une soixantaine de départements. S’ils sont surtout localisés dans le Sud et le Sud-ouest de l’hexagone, les termites progressent. et progressent dans de »s zones auparavant épargnées (la région parisienne et le grand ouest). Il est très difficile de diagnostiquer leur présence. La solution : agir !
1_ La méthode des termites
Discrets et silencieux, les termites sont organisés, affamés et d’une redoutable efficacité. Vivant en colonies, ils attaquent les bois morts très largement répandus dans nos habitations (plinthes, huisseries, charpente, parquet, etc.). Les frappes des termites sont chirurgicales et malheureusement souvent indétectables sans engager une inspection approfondie que seuls les professionnels spécialisés sauront entreprendre.
En effet, ils fuient la lumière, viennent du sol et œuvrent à l’intérieur et rongent les pièces de bois de l’intérieur. Mais l’appétit de ces spéléologues de haute voltige peut aussi les trahir. Les termites forment des galeries affleurant la surface du bois qui laissent parfois de petits trous noirs d’environ 2 mm de diamètre sur les parois. En cas d’obstacle, ils bâtissent des tunnels à l’extérieur. Facilement identifiables, ils se présentent sous forme de cordonnets sinueux aux angles des murs ou des cloisons.
2_ L’état parasitaire ou Faire un diagnostic
Il est fortement conseillé aux habitants des régions sinistrées de procéder à un état parasitaire de leur habitat et des sols ou des fondations dans le cadre d’une construction. Délivré par un organisme d’expertise habilité, et de préférence certifié (Ctba ou Qualibat) ou membre de l’Association française pour la préservation du bois. Ce diagnostic indique ou non la nécessité d’entamer un traitement préventif ou curatif par une entreprise, là encore de préférence certifiée.
3_ Les traitements
Dans le cadre d’un traitement préventif, les professionnels ont recours à plusieurs méthodes selon la nature du lieu. Sur un terrain non-bâti ou prêt à bâtir, ils utilisent des pièges à appâts ou déposent un film insecticide qui permet d’isoler l’habitation du sol. Pour ce qui est d’une maison déjà construite, le traitement préventif est réalisé par injection d’un antitermite au rez-de-chaussée, au sous-sol et à la cave, en pieds d’huisserie, sur les maçonneries, à la base des murs de refend, sur les solivages, dans les cloisons de distribution, les doublages et dans les sols extérieurs.
Le traitement curatif est quant à lui beaucoup plus lourd. On distingue deux techniques qui consistent, pour l’une, à piéger les termites, pour l’autre, à traiter chimiquement la maison. La méthode du piège repose sur l’empoisonnement. Les petits gloutons se nourrissent par trophallaxie, les termites dites ouvriers mangent le bois et régurgitent pour nourrir le reste de la colonie (termites soldats et reproducteurs). L’objectif est donc d’assouvir leur appétit par un élément nutritif imprégné d’insecticide contenu dans des stations en intérieur et/ou en extérieur. La chaîne alimentaire n’est pas rompue, ils s’auto-empoisonnent et disparaissent. Le traitement chimique par injection a l’avantage d’assurer une protection à long terme. Il s’effectue sur tous les éléments structuraux ou non à tous les étages et dans les sols.